Warda Ftouki, plus connue sous le nom de Warda (arabe : وردة), ou Warda Al-Jazairia (arabe : وردة الجزائرية, « Warda l'algérienne »), est une chanteuse algérienne. Née le 22 juillet 1939 à Paris d'un père algérien et d'une mère libanaise, elle est décédée le 17 mai 2012 au Caire (Égypte). Warda naît à Paris d'un père algérien, Mohammed Ftouki, originaire de Souk Ahras, et d'une mère libanaise. Elle commence à chanter durant les années 1950 dans l'établissement de son père, le Tam-Tam, dans le quartier latin à Paris. À 11 ans, elle chante dans l'émission de l'animateur Ahmed Hachlaf diffusée sur Paris Inter. Elle enregistre son premier disque chez Pathé-Marconi. En 1956, des armes destinées au FLN sont découvertes par la police dans le cabaret de son père. L'établissement est fermé et la famille expulsée vers le Liban. En 1959 elle y rencontre le compositeur Mohammed Abdel Wahab, qui lui apprend le chant classique et adapte à son intention Bi-Omri Kullo Habbitak. Gamal Abdel Nasser lui propose d'interpréter Al Watan Al Akbar, écrite pour un opéra panarabe. Le réalisateur Helmi Rafla lui fait signer un contrat, et elle poursuit une carrière musicale et cinématographique en Égypte. Après l'indépendance de l'Algérie, elle s'y rend pour la première fois et épouse un officier. Warda met en pause sa carrière durant une dizaine d'années pour élever leur fille Widad et leur fils Riyad. En 1972, à la demande du président Houari Boumédiène, elle prend part à la commémoration du 10e anniversaire de l'indépendance du pays en se produisant à Alger avec un orchestre égyptien. Après son divorce, elle reprend sa carrière et retourne en Égypte, où elle épouse le compositeur Baligh Hamdi. Elle travaille avec les grands compositeurs arabes, Hilmi Bakr, Riadh Sombati, Mohammed Abdel Wahab, Mohammed Al-Mougui ou Sayed Mekawi. En 1979, Warda se produit sur la scène de l'Olympia. En 1990, Warda divorce de son second mari, et fait un retour en interprétant les titres du compositeur Salah Charnoubi, Haramt Ahibek, Betwenes Bik et Ya Khsara. Des problèmes de santé, l'éloignent de la scène. En 1996, elle subit une opération du cœur, puis une greffe du foie au début des années 2000. Son dernier album studio est enregistré en 2001. Elle se produira au festival de Baalbek au Liban en 2005, puis en 2008. La même année, en Algérie, elle donne des concerts au 4e festival international de Djemila, et au théâtre du Casif de Sidi-Fredj. En 2009, Warda participe à la soirée d'inauguration du 2e Festival Panafricain d'Alger. Elle se produit également au Maroc, durant la 8e édition du festival Mawazine, où elle chante devant 30 000 personnes. L'un de ses derniers concerts a lieu au Liban en septembre 2011. Considérée comme une « diva » de la chanson arabe, ennovembre 2004, Warda reçoit la médaille El-Athir de l'ordre du Mérite National Algérien. En 2009, elle est faite commandeur de l'ordre marocain du Ouissam alaouite. En 2012, la chanteuse est nommée au grade de chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres. En 2021, la chanteuse fait partie de la liste des 318 Héros de la Diversité nommés par le gouvernement français. Warda meurt le 17 mai 2012 au Caire, où elle réside, à la suite d'un arrêt cardiaque survenu durant son sommeil. Son corps est rapatrié à Alger et la chanteuse est enterrée le 19 mai dans le « carré des martyrs » du cimetière El-Alia.